Si je me tiens
droit debout ici
c’est d’avoir
été courbé
amoindri
réduit
vague i
L alangui
La chaise roulait
À mes bras balants
Alors qu’éteint
étendu
au lit
alité
de souffrances
morphine
en nuits
intermine
la vermine hanche
cloutée par chirurgie
vrillait durance
Je me relèverai
Je remarcherai
Je vaincrai le néant
où chute improbable
avait jeté mes jours
Ce que je cris ici
que j’écris écrive
ou scande
Ce que mon regard
luit d’une lueur
fruit sûrard
c’est cette volonté
équarisseuse égrènée
au raison oraison
horizon joufflu
aurore ventrue
qu’érode parfois
aride souvent
l’oeil goguenard
de celle de celui
qui ignore par trop
ce que c’est
que d’être debout
Nuit des taies
Nuit des taies
états clinique, Nuit des taiesJe ne sais
si ce chant
est pour moi
j’en entends
la voix
ses élans
entonnés
germent
à demeure
et sèment
essaiment
germe
son jeu
d’une nuit
des taies
de la couche
où je gis
son élan
agite
en ma mémoire
diurne
espoir
gravir
au-dehors
respire
dans l’air
soir aurore
matin transi
faveur
nocturne