Il ne faut pas dire
Le langage doit être polissé
Il ne faut pas bouger
La révolte, touche pas à mon pote
Laissait entendre à mots couverts quelque lecteur en suaire
Un poéte ça poétise
Sur la marée des oiseaux
Point sur la politis
Et la crisse des
abstentionnistes
Un poéte ça reste dans le rang en attendant
sagement la mort
Un poéte ça dit point
des gueux lasses
Suant de tous les pores
Sur la misère méprise
Que celui-là excise
Jusqu’à ce que le féminin gise
Ça évite et ça l’évite
sujet critique
Domination empirique
Des hommes sur les femmes, de tout temps siècles d’asservissement
Un poéte ça végéte
Ça chiale car pas dans son assiette
pis ça tend la papatte
Un poéte ça cause pas
Ça frime de la rime
Et ça c’est pas un crime
Un poéte des cernes disparues, gentil mais un peu niais,
Un poéte ça s’exprime
Pis si ça dérange,
Un poéte ça s’échange
Il y en a pour tout l’égo
Du poéte de la poétesse
à ranger dans des cases de l’oncle tome, littérature chloroforme
…
La poésie est intime aucune histoire de frime, ne se ferme aucune porte
La poésie est fine forte, s’écrie, s’écrit à la grotte, se cueille comme fruit
Et s’en trouve des tas
à tendre la main
vers les étoiles abîme
Poétesse, poète ne garde pas pour toi les élans refrain du chemin


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