État clinique
Et ton hôpital
Et ta clinique
Elle va pas, elle va mal
Et c’est à cause de toi le gars d’en haut, cette
Mort à crédit
Rentable d’opération
Dépassement de soi
Dépassement d’honoraires
Agent de service hospitalier,
aide soignante, infirme hier, il faut l’écrire
Se la jouer martial
Premier de cordée
Première ligne où il
faut l’écrire…Manu tu descends avec tes formules hygiéniques
Comme le papier
où tu nous jette
dans tes mépris de banquier
Et tes copains copines de chambrée, ceux d’avant, qui t’avaient fait ministre de nos économies…
Tu ne nous sauveras pas
Tu n’es pas là pour ça
Mais t’as pas menti
Tout était écrit
Faut juste savoir lire
En avoir vraiment envie
Pour pas après subir
Tes sbires bennes
à la torgnole facile
Pas si différents toi et lui
Au fond vous êtes du
Même monde
M’haine monde
La victoire sur le crédule
Celui qu’on enfume
Parce qu’il a pas lu
les clauses suspensives
J’étais là pensif
sur ce lit médicalisé
À te voir dans le déni
de nos réalités
Nous dire mais non
C’est une grippette
mettez vous bien comme ça oui
Ça file mieux
pour la levrette
Et puis pas besoin de masque pour se faire…
De ce monde où tant ne sont pas,
Qu’il faille leur rappeler par des éléments de largage
Et les ments de l’engage
Comme tous qui disent:
J’fais pas de politique
Politique
Qui vient de Polis
Signifie la vie de la cité
De cette cité
Où tout individu se noie
Parfois repêché
Pas toujours réanimé
Ou chambre froide
Ou brancardier guide
En roulage horizontal
Elles ont des yeux fatigués
Les aides soignantes
Des mots grisés
Par les nuitées
Considérablement déconsidérées
Il y aura toujours quelqu’un pour faire pour sacrifier sa vocation dévouée
Aux petites phrases,
Pensées étroites,
Pensées par ces notables
Notamment blindés
De raccourcis racornis
De l’ordre établi
Surtout ne rien changer
Le changement c’est danger
Continuer à engranger,
Nous autres on regarde ailleurs
On fait pas de politique
Nous on fait la révolution numérique avec une virtuelle intention
Des insurrections au clic
Et les claques qu’on prend les jours d’élection
Celles et ceux qui ont pris le maquis,
Lutté contre la barbarie,
ne se cachaient pas derrière un écran,
leur voix faisait sens
leurs actions
dans un élan commun
luttaient pour
Pour que nous
Petits nombres
Voyons renaître le jour

5 réponses à “État clinique”
Je suis sur la même longueur d’ondes que Trigwen, la rentabilité de l’hôpital exigé par l’ARS ne date pas d’aujourd’hui. Ses exigences nous ont amenés à manifester pour que des délégués puissent assister à une réunion de cette dernière qui devait remanier les conventions , résultat une charge des crs envers une représentation presqu’exclusivement féminine . Cela se passait il y dix ans maintenant . L’hôpital n’est pas une entreprise comme une autre , l’humain ne peut pas être sacrifié sur l’autel de la rentabilité .
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Un hommage au personnel soignant et en l’honneur de notre hôpital.
Pour ce qui est du reste, la gestion de notre système de santé ne remonte pas uniquement au président actuel. Si les hôpitaux en sont là, c’est parce que certains gouvernements, dès les années 90, ont voulu céder à des conseils de l’Europe qui n’étaient nullement des obligations.
Des gouvernements qui ont voulu rentabiliser les services publics oubliant que ce genre de services n’a pas pour objet d’être rentable.
C’est ainsi qu’on a vu se détériorer la S.N.C.F., la Poste, France Télécom, les autoroutes cédées aux privé.
Ces messieurs, depuis les années 90, ont agi de même avec l’hôpital en voulant le rendre rentable, en fermant des hôpitaux de proximité, en créant des Agences Régionales de Santé qui dictaient aux directeurs d’hôpitaux quelles limites budgétaires ils ne devaient pas dépasser et de placer à la tête des hôpitaux, des technocrates qui ne connaissent rien à la santé et au temps de traitement pour telle ou telle intervention.
Pour tous ces défauts, il faut revenir 30 ans en arrière, à cette époque où certains gouvernements ont voulu que tout soit rentable et ont d’un autre côté dérégulé les marchés, laissant la Bourse agir à sa guise. Résultat : désormais ce sont les financiers qui gouvernent.
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Ma maman et ma belle maman étaient infirmières, mon épouse a suivi cette voie.
Il y a des vocations qui sont sacrifiées sur l’autel de la rentabilité et tout cela n’est pas nouveau. Malgré tout cela si c’est une chose de vouloir le pouvoir à tout prix (et quel prix !) c’en est une autre d’en savoir faire autre chose que de pérorer devant les micros.
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Tout est dit
Et si bien dit !
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Il y a des fois où il faut que ça sorte.
C’est un slam de mon âme
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