J’avais encore aux yeux les larmes joyeuses du lieu
année quatre vingt neuf,
à voleter aux abords grisants de la Colle sur Loup,
Saint Paul de Vence se laissant apprivoiser,
La fondation Maeght au végétal coeur minéral du décor
au regard de l’enfant que je fus sur ces arts sculptant la rétine
Au souvenir du voyage initiatique initial décidé
alléger le fardeau du départ…
bienfait pourvu pourtant des attributs du drame de l’enfant Bernard perdu
ce que la force de vie permet aux beaux esprits
ce qu’ils nous offrent encore aux jours de nos vies
Maman, éprise d’art et de paysages méditerranéens
Maman voulait tant nous promener à cette adresse,
C’est à elle que je dédie ce poème
Elle nous a offert autant que Marguerite et Aimé
Autant que Françoise
ces jours encore le permet
la joie d’un art en liberté
Alberto, Alexander, Fernand, Joan, José Luis, Georges, Marc, Pierre, Pol
Quelques prénoms que leurs créations ont transcendé
ils sont ça et là
quelque part leur présence irradie de ces lieux
30 ans après j’ai repris la route en cordée
avec l’espoir,
avec toi mon amour
reprendre un bol d’air, une goulée d’art,
partagé vers cette fondatrice forêt
d’où je le ressens aujourd’hui à l’écrire,
d’où j’ai puisé l’imagerie d’un art vivant
à ce moment là, sereinement,
j’ai simplement laissé les larmes bonheur s’écouler,
à cette bordure m’assoir et savourer
La fondation Maeght toujours, précieux lieu de vie,
berce chaque jour mon esprit, où qu’il erre,
libère
…
Vous souhaitez en savoir davantage?
Fondation Maeght
623, chemin des Gardettes
06570 Saint-Paul-de-Vence, France
+33 (0)4 93 32 81 63
info@fondation-maeght.com
> ici quelques liens déliés:
- Fondation Marguerite et Aimé Maeght
- Françoise, (Oups, pardon 😉 Yoyo Maeght est sur Facebook: yoyo.maeght.officiel/
- Fondation Maeght (source Wikipédia)
La fondation est née de l’amitié d’Aimé Maeght (1906-1981), marchand d’art de la place de Paris, avec les grands noms de l’art moderne dont Joan Miró, Alexander Calder, Fernand Léger, Georges Braque, Alberto Giacometti, Marc Chagall.
Aimé Maeght a expliqué ainsi, en référence au décès par leucémie de son fils Bernard Maeght (1942-1953), son origine :
« Quand Braque est venu me rejoindre à Saint-Paul, un mois après la mort de mon petit garçon, j’étais au fond du désespoir. Il m’a dit : “Puisque vous avez tant envie de faire quelque chose qui dépasse le commerce des arts que vous avez l’air de mépriser, comme je vous comprends, faites quelque chose ici, quelque chose qui n’aurait pas de but spéculatif, qui nous permettrait à nous les artistes d’exposer de la sculpture et de la peinture dans les meilleures conditions possibles de lumière et d’espace. Faites-le, je vous aiderai.” […] Ce sont encore les peintres qui m’ont suggéré la voie à suivre. Georges Braque m’a incité à entreprendre quelque chose qui dépasse ma peine : un lieu d’art moderne parmi le thym et le romarin. Et Fernand Léger m’a dit : “Si tu fais ça, je t’apporte ma barbouille. Je peindrai même les rochers.” »
Aimé Maeght confie le projet du bâtiment abritant sa collection à l’architecte Josep Lluis Sert, figure du mouvement moderne et ami de Miró.
Le 28 juillet 1964, jour de son inauguration, André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, déclarait :
« Ici est tenté quelque chose qui n’a jamais été tenté : créer l’univers dans lequel l’art moderne pourrait trouver à la fois sa place et cet arrière-monde qui s’est appelé autrefois le surnaturel. »
Aujourd’hui la famille Maeght maintient et perpétue cet esprit.

2 réponses à “Fondation Maeght, les larmes joyeuses du lieu”
Effectivement tu as cette chance
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Moi j’ai de bonne chance parce que La Fondation n’est pas loin! https://viewfromtheback.com/2019/05/07/days-out-fondation-maeght/
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