Avril,
le poison d’avril,
le poison
du fardeau de ton deuil
courbait mon dos meurtri,
je vivotais
entre deux soubresauts
de chagrin enfantin,
car tout quasi cinquantenaire que j’étais,
j’étais un fils pleurant son père
et ton urne funéraire
que j’avais posé au gouffre
de mon désespoir
demandait à sortir
et toi avec des cendres
tu appelais à t’offrir à ma vue
tu allais le lendemain
descendre au caveau dont tu avais veillé à la réfection dix ans plus tôt
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Sylvain Lechair / Monty guidon
~ avril 2023…

