Halo incertain

Halo incertain

Halo incertain

où ton âme s’abime

je vois au loin

le lit hospitalier où

cette morphine déprime

amoindrit tes douleurs chagrines,

tourments que le masque mortuaire grime

tes yeux bleu azur noircis par

cette sépulcrale vestale

emportant tes ultimes râles

tu as fini de souffrir digne petit papa

je te tiens la main comme quand

à dos d’homme tu m’emmenais marcher dans la garrigue

la paume de ma toute petite main à ta paume gauche

au matin naissant tu tenais

tout auprès de toi Diane

tu tenais à nous nous tenons à toi,

nous sommes cette partie de toi qui reste

aux doigts recourbés par de vieilles blessures

ton esprit vif griffe

la brume matinale dessine aux nuages ton ultime sourire

la brume matinale dessine aux nuages ton ultime sourire

Je t’ai écrit ces mots le 15 Décembre 2021, tu étais encore un peu là, sur le départ, en partance, les heures s’amenuisant où ton absence ne pesait pas encore si lourdement sur nos vies.

Je n’ai pas eu le courage de lire ce poème le jour de ta crémation, d’autres me sont venus, je te l’avais murmuré au pied de la colline ce matin là, aujourd’hui j’ai tellement besoin de te dédier ces mots,

Je t’aime petit papa et je t’aimerais toujours

____

~ Sylvain Lechair / Monty guidon ~

17 réponses à “Halo incertain”

  1. Oh Sylvain ….
    J’ai enterré mes parents
    mon père en janvier 2020 et ma mère le 24 février de cette année
    La douleur de leur absence est la mesure de notre amour pour eux
    Je me rends de ce que j’avais maintenant que je ne l’ai plus

    Aimé par 1 personne

    • …oui, la douleur lancinante du manque instille ses insidieuses banderilles
      …oui, je le savais finissant et piochais avidement dans ses gestes, son regard, son souffle, ses silences, sa voix
      …oui, j’ai eu, tout jeune enfant, la conscience de la finitude de nos vies, je me souviens précisément avoir dit à mes parents: un jour, je sais vous allez mourrir. Ils ont échangé un regard et on eu cet étrange sourire…
      …oui, oui, oui…et puis non…
      …non, je ne m’y fais pas et ce jour qui est la date du triste anniversaire de son hospitalisation, me revient en pleine poire, comme un cycle maussade.
      …non, je n’ignorais pas qu’une partie de sa souffrance s’atténuerai avec les soins que l’admirable équipe soignante du service des urgences de l’hôpital Toulouse Rangueil lui a prodigué

      Il a pu partir dignement, oui…il me manque terriblement oui…oui ta douleur, cette douleur, notre douleur nous arrache désarroi, pleurs et tourments.
      Et c’est pourtant bien à nous de les prolonger, de la façon qui nous permettra de survivre à leur absence

      Aimé par 2 personnes

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