Halo à l’hôpital

Au matin du 31 Octobre
Halo à l’hôpital
Injection accupane
passé au bas du séant

séance tenante évalué
Collé carrelage glacé
évacué coque cadenas
Trois solides pompiers

Pour trimballer deux étages plus bas poéte disloqué, par l’escalier,
évacué des valides,

Poéte si peu alors et disloqué tant, qu’il m’a fallu neuf mois pour renaître à moi

Cette crampe là qui m’a conduit à ramper jusqu’à l’abîme,
Me relever à peine,

Lutte critique
Introspection autocritique
Nuits hanche morphine
D’où l’heure assassine

Noctambule funambule
De l’ambule anse bleutée, lumière qui transe, chirurgien qui tranche

Je me souviens de tout,
C’est un terreau fertile, le souvenir du souffrir,
C’est un chemin vers s’ouvrir

À mesure que la douleur perce le halo de la conscience construite, qu’elle altère de sa froide brulance

Le corps se pense,
Les souvenances criblent tam tam
béance cogne
Au cerveau et l’innondent

Mais on ne peut pas dire au lecteur, si tu veux comprendre: prends ma souffrance!

Mais on peut lui écrire:
– Fais en ce qu’elle m’a fait:
un être libre d’errer, en être libéré

8 réponses à “Halo à l’hôpital”

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