
Halo incertain
où ton âme s’abime
je vois au loin
le lit hospitalier où
cette morphine déprime
amoindrit tes douleurs chagrines,
tourments que le masque mortuaire grime
tes yeux bleu azur noircis par
cette sépulcrale vestale
emportant tes ultimes râles
tu as fini de souffrir digne petit papa
je te tiens la main comme quand
à dos d’homme tu m’emmenais marcher dans la garrigue
la paume de ma toute petite main à ta paume gauche
au matin naissant tu tenais
tout auprès de toi Diane
tu tenais à nous nous tenons à toi,
nous sommes cette partie de toi qui reste
aux doigts recourbés par de vieilles blessures
ton esprit vif griffe
la brume matinale dessine aux nuages ton ultime sourire

Je t’ai écrit ces mots le 15 Décembre 2021, tu étais encore un peu là, sur le départ, en partance, les heures s’amenuisant où ton absence ne pesait pas encore si lourdement sur nos vies.
Je n’ai pas eu le courage de lire ce poème le jour de ta crémation, d’autres me sont venus, je te l’avais murmuré au pied de la colline ce matin là, aujourd’hui j’ai tellement besoin de te dédier ces mots,
Je t’aime petit papa et je t’aimerais toujours
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~ Sylvain Lechair / Monty guidon ~


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