Sur le rives du Loup, s’il t’en souvient,
toi qui file l’os au sauf fil et moi cil vain aux yeux ébahis
rivière coursant son lit au creux des rocailles
chuintant sous le pli,
roulant les ronds de pierre
grondant orageux des espoirs
crissent au pas les cailloux autant que feuillus bruissent
Aux gorges du Loup
du pas de ce canidé ruisselant
posez y donc vos pas
abri d’une marche
rêverie où l’abandon frémit s’il effleure la main
cirque coquin épris d’épiques à pics penchants
les arbres là haut semblant hésiter entre étonnement et saut désaltérant
Bleu blanc bouge fragment clapoteux
clapotis aussi si l’onde y prend garde
sableux caillouteux aqueux coucou s’ébrouant
les plumes repues d’eau
Au chemin du retour couleuvre brunie
ses anneaux de cuir et d’écailles crépitant au chaudron soleil
et avec quel sang froid la voici glissée au herbes de la berge
étreinte noueuse effeuillée
Deux compagnons bruissant d’intention chacun de tout son long tronc vivant
vibrant d’attention si bien qu’à leurs pieds les miennes lèvres déposent un baiser

Votre commentaire